J’agis

J'agis contre l'emprise mentale de la voiture

Soucieux du rendre nos territoires plus vivables, en particulier nos villes, nous souhaitons diminuer l’emprise de la voiture. L’emprise physique bien sûr : le stationnement automobile partout, les voies de circulation trop larges, etc. Mais pour cette campagne en particulier, nous voulons diminuer l’emprise mentale de la voiture dans nos vies.

Pourquoi la publicité automobile en particulier

Bien sûr, toute la publicité pose potentiellement problème, parce qu’elle pousse à consommer des choses dont on n’a pas besoin. Mais la publicité automobile pose un problème particulier.

Elle est particulièrement en contradiction avec les objectifs fixés par les collectivités en termes de mobilité durable.

Elle est en contradiction avec les objectifs de santé publique : la mobilité individuelle représente au moins un tiers de la pollution de l’air.

Elle est en contradiction avec les objectifs de réduction de gaz à effet de serre : 57 % des émissions liées au transport sont dues à la voiture individuelle.

Elle est en contradiction avec les objectifs de sécurité routière : pour qu’il y ait moins de blessés et de morts, il faut simplement moins de trajets en voiture.

Les alternatives existent, surtout en ville : vélo, transports en commun, covoiturage, démobilité. Ailleurs, et en attendant un nouvel aménagement du territoire, il faut des véhicules moins puissants, plus légers, plus durables – éventuellement à énergie décarbonées.

Pourtant l’industrie automobile, à travers son marketing agressif, promeut un modèle inverse de ce dont la société a besoin. Se sentant menacée, elle continue à vendre des véhicules puissants et lourds ( comme les SUV), une mobilité auto-centrée (les villes sont vides), etc.

C’est difficile, mais c’est possible

Nous proposons 4 mesures, simples à mettre en œuvre pour institutions compétentes, en l’occurrence, la profession, les collectivités et l’État.

Nous savons qu’il est difficile d’imaginer que des mesures soient mises en œuvre, aussi simples soient-elles. Parce que nous savons la puissance de la société de consommation. Qui pouvait prédire que l’on interdirait la publicité contre le tabac ou que l’on pourrait imaginer un paquet neutre ?

Quelle stratégie ?

Pour mener ce combat, nous proposons plusieurs étapes. Chacun.e, seul.e ou collectivement est appelé à s’approprier ces étapes.

1

Identifier et dénoncer le discours incohérent des messages publicitaires automobiles, par exemple sur les réseaux sociaux, avec le mot-dièse #StopPubBagnole. Vous pouvez également nous contacter via cette page.

2

Interpeller vos élus locaux, vos députés ou l’autorité de régulation professionnelle de la publicité, pour lui suggérer une ou plusieurs mesures.

3

Faire monter la pression par des actions de désobéissance civile. Dans l’espace public, notre droit de recevoir ou non un message est bafoué – il est légitime de se le réapproprier, en signalant directement sur les panneaux, les écrans, les vitrines des concessionnaires, l’incohérence et la violence du message publicitaire. C’est également un moyen de sensibiliser nos concitoyens sur le problème.

Les déboulonneurs @Rouen